Comment demander une augmentation à son boss ? (et l’obtenir surtout)
Qui ne rêve pas d’une augmentation ? Qu’elle soit conséquente ou même très légère, personne ne dirait non à un petit plus à la fin de chaque mois. Sauf que l’augmentation comme les antibiotiques, ce n’est pas automatique. Donc voici 5 conseils à appliquer pour avoir gain de cause face à votre boss… et qu’à la fin tout le monde soit content.
75% des Français ont plus peur de demander une augmentation que… de demander leur conjoint.e en mariage. Derrière ce chiffre un peu fou issu d’une étude Indeed de 2019 se cache en réalité un vrai point clé dans une carrière. Un point qui revient régulièrement : Comment demander une augmentation à mon/ma supérieur.e ? Pire encore, comment OSER demander une augmentation ? Pour oser, il faut être préparé.
1. Choisir le bon timing
Première erreur à éviter : attendre l’entretien annuel. Pourquoi ? Car c’est tout simplement le moment que choisira tout le monde pour monter au créneau et demander des deniers. C’est comme si vous décidiez de partir faire une balade chez Ikea un dimanche de pluie. Tout le monde a la même idée, et au final vous allez perdre votre temps. Si on veut être malin et avoir gain de cause, il faut filouter.
Suggérer un entretien avec votre boss en lui signifiant le pourquoi du comment du meeting. Nul besoin de le/la prendre en traitre. Il faut qu’il.elle soit prêt.e à entendre vos arguments et à y répondre.
Et quand on fait ça ? Voici 3 exemples :
- Après avoir accepté de nouvelles responsabilités ;
- Après une formation professionnelle qualifiante ;
- Après avoir accompli plusieurs “exploits”. On évite le “one-shot”. Ce n’est pas parce qu’on a fait une super vente qu’il faut s’enflammer.
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2. Se rendre indispensable
Demander, c’est une chose ; prouver, c’en est une autre. Pour se rendre indispensable, il ne faut pas venir avec des convictions et ou des impressions mais bel et bien des faits. Des points tangibles qui feront pencher la balance de votre côté.
Là, c’est à vous de voir sous quelle forme. Vous avez le bon vieux Excel avec plein de chiffres, une présentation Powerpoint avec des graphiques ou encore la KeyNote à la Steve Jobs si vous êtes particulièrement éloquent. Bref, quoi qu’il en soit, venez avec un support afin d’avoir des choses concrètes à montrer, et à débattre.
3. Adopter la bonne attitude
On a parlé du fond maintenant abordons la forme. Il y a les mots à dire, mais aussi la manière de les dire.
- Il est important d’arriver avec confiance, mais sans prétention. Soyez humble mais ambitieux.
- Parlez du futur. Si vous souhaitez un peu plus de deniers, ce n’est pas uniquement pour les claquer dans le dernier iPhone. C’est que vous voulez faire progresser votre entreprise. Et partez du principe que si vous “prenez” un peu de sous à votre boite, c’est que vous lui en faites gagner encore plus.
- Ne menacez surtout pas. Si vous demandez une augmentation c’est que vous avez envie de rester, alors à quoi bon menacer de partir. Et si vous l’obtenez de cette façon, votre boss pourra se sentir un peu prisonnier de la situation ce qui affectera en partie votre relation de travail.
4. Toujours demander un peu plus
C’est de bonne guerre. Mais il ne faut pas abuser non plus. Alors la grande question, c’est combien ? Combien puis-je demander ? En général, les chiffres tournent autour de 4% à 6% pour un même poste, et varient entre 6% et 10% pour une prise de responsabilité supplémentaire.
Pour s’assurer une plus grande marge de manœuvre, optez plutôt pour une fourchette plutôt qu’un chiffre fixe. L’échange sera plus aisé. Pour info, une augmentation de 8,33% représente environ 1 mois de salaire. À noter quand même : à moins d’être Mbappé, votre manager ira rarement au-dessus de 10%, sauf cas exceptionnel.
5. Préparer une contre-attaque
D’aucuns disaient “Gouverner, c’est prévoir”. Et bien sachez que “négocier, c’est aussi prévoir”. Il se peut qu’on vous claque un non à la figure. Et ce pour plein de raisons (vous avez eu une revalorisation récemment, l’entreprise ne va pas bien, etc). Vous devez essayer de comprendre pourquoi pour ensuite repartir à l’attaque. Et vous avez plusieurs possibilités :
- Plutôt qu’une augmentation sur le fixe, proposez un système de variable. SI vous performez, vous serez récompensé (et la boite aura tout à y gagner aussi).
- Demandez d’autres avantages qui pourraient faciliter votre quotidien et soulager votre porte-feuille plus ou moins indirectement : une prime mobilité, des cheques vacances, etc.
- Proposez de… se revoir : vous ne lâchez rien, vous prenez compte du non, vous demandez pourquoi et vous organisez un point dans 3 à 6 mois avec une grille d’objectifs précis. Le tout par mail, comme ça vous avez une trace et aussi votre challenge pour le trimestre/semestre qui vient.
Et surtout n’oubliez pas qu’une négociation réussie, est une négociation où les deux parties sont contentes à la fin.