“Mais pourquoi j’irais travailler ?” : Un livre pour aller bosser pour les bonnes raisons
Qu’est-ce qui vous motive au travail ? L’argent… ok. Mais qu’est-ce qui vous motive… vraiment ? Une BD vous aidera peut-être à y voir plus clair.
“Mais pourquoi j’irais travailler ?”. Cette question a sûrement déjà résonné en chacun de vous, ne faites pas semblant de ne pas voir de quoi je parle. Mais derrière cette interrogation d’apparence flemmarde, se cache en réalité une réflexion bien plus poussée : qu’est-ce qui nous motive au travail… et à travailler ? C’est tout le sujet de la BD de Samuel Durand et Sophie Streichenberger “Mais pourquoi j’irais travailler ?” (éditions Eyrolles) qui raconte l’histoire d’une jeune active qui cherche à comprendre ce qui la motive.
“Cette BD se veut comme un outil pour se poser les questions sur ses leviers de motivation au travail”, raconte l’auteur. Le levier, on le connait, c’est l’argent, pas de suspense là-dessus. Oui, mais pas que : “le salaire reste numéro 1, ça ne bouge pas effectivement. Mais il y a aussi plein de questions qu’on oublie de se poser, et qu’on devrait se poser plus souvent quand on rejoint une boite”, poursuit Samuel.
La pyramide de la motivation
La curiosité m’envahit : quelles sont ces questions que je me suis peut-être posées sans le savoir ? “Dans quel environnement de travail ai-je envie d’être : seul ou entouré ? au bureau ou non ? Est-ce que j’ai envie d’apprendre et de monter en compétences ou non ? Est-ce que je veux de l’impact à mon échelle ou plutôt au niveau d’un groupe ? Tout ça, c'est essentiel, au-delà du salaire”, précise-t-il.
Dans le livre, les leviers de motivation sont présentés sous la forme d’une pyramide de Maslow appliquée au travail.
Et si pour être motivé, il fallait parler anglais ?
Derrière la motivation, pointe en réalité la notion de quête de sens, celle qui déborde de toutes les bouches, mais qui n’est pas souvent bien comprise par chacun. “La quête de sens, c’est un mauvais terme, un terme fantôme”, lâche l’auteur des documentaires Work In Progress. “C’est plus intéressant de passer par l’anglais pour la définir : la quête de sens personnelle (“Meaning”) et la quête de sens collective (“Impact”)”, ajoute-t-il.
On ouvre Google trad, et voici ce que ça donne : “’Meaning’, ce sont les leviers de motivation : est-ce que je suis satisfait de ce que j’ai fait de mon temps aujourd’hui ? C’est très égoïste et personnel, on est tous très différents sur ce point. ‘Impact’, c’est maximiser l’impact positif de ses actions, de son travail, sur la société. Parfois, on se trompe de ‘quête de sens’”, précise Samuel Durand.
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“S’il n’y avait pas eu tous ces sujets sur la santé mentale, j’aurais pu faire un burn-out”
Si toutes ces questions se posent aujourd’hui, c’est aussi parce que la santé mentale est au cœur de nos débats et de nos occupations. “Je trouve ça chouette que la parole se libère sur ce sujet. On n'a jamais eu autant de problèmes de santé liés au travail, mais c’est aussi parce qu’on en parle beaucoup plus qu’avant”, analyse l’auteur.
Il se permet même une confession plus personnelle sur le sujet : “je pense avoir évité le burn-out en voyant des gens autour de moi faire des burn-out. S’il n’y avait pas eu tous ces sujets sur la santé mentale, j’aurais pu en faire un, parce que quand tu es embarqué dans un métier passion, tu es embarqué dans plein de travail aussi, et ça peut vite déraper. J’ai vu les symptômes et je me suis écouté. Mais on ne parle jamais assez de ce sujet”.