Exit la QVT, place à la QVCT : qu’est-ce qui change ?
Les changements d’acronyme sont rarement une partie de plaisir à retenir. Le passage de la QVT à la QVCT ne fait pas exception à la règle… Mais la raison derrière le changement est finalement assez simple : offrir plus de confort et de sûreté aux salariés. Par ici le guide !
QVCT : moins de babyfoot, plus de sécurité
Le concept de Qualité de Vie au Travail remonte aux années 1970, mais son essor est assez récent. Dans sa définition la plus pure, il s’agit de toutes les pratiques qui permettent aux salariés d’être à l’aise dans leur travail, d’être en sécurité et d’être épanoui. Le tout en assurant la performance globale de l’entreprise.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis, et des babyfoots ont fleuri dans de nombreux bureaux… Mais la QVT, c’est bien plus que ça. Pour marquer le coup, un nouvel Accord National Interprofessionnel a été annoncé en 2020 avec une nouvelle terminologie : la QVCT, alias la Qualité de Vie et des Conditions de Travail.
La raison ? Renforcer les actions orientées sécurité et santé physique et mentale des salariés. Les parties de ping-pong, c’est bien… La sécurité, c'est encore mieux, en somme.
Qu’est-ce qui change pour vous, RH ?
En plus des piliers jusqu’alors actés de la QVT, les RH ont de nouvelles flèches à leur arc :
- Assurer que les conditions de travail concourent - ou du moins, s’accordent bien - avec la santé des salariés. Des mesures pouvant aller d’un équipement de bureau ergonomique et confortable, à un aménagement assoupli des horaires de travail.
- Veiller à ce que les pratiques de travail soient également encadrées : relation entre manager et managé, formations et perspectives d’évolution, politiques d’égalité…
- Prévenir les risques au travail, aussi bien les risques d’accidents du travail ou de maladies professionnelles, que des risques psychosociaux.
- Diagnostiquer et mesurer les progrès régulièrement, car prendre la température auprès de ses employés et avoir leur ressenti, c’est tout aussi important que le reste.
En bref, l’ajout du petit “C” vise surtout à recentrer le débat sur ce qu’ont les travailleurs de plus précieux : la santé physique et mentale !
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Et dans les faits, comment on passe à l’action ?
Pas toujours facile de savoir où donner de la tête ni comment s’y prendre, tant les chantiers (et progrès à la clé) sont nombreux. C’est pourquoi on vous suggère de sonder directement vos salariés sur leur ressenti actuel, leurs attentes et leurs besoins. Ça vous épargnera une session brainstorming, et ça permettra de les rendre acteurs de la démarche. Gagnant-gagnant.
Pour cela, vous pouvez préparer un questionnaire en dressant une liste des priorités : de 1 à 10, comment évaluez-vous l’ambiance au travail ? votre santé vis-à-vis du travail ? votre équilibre pro-perso ? etc. Brassez l’ensemble des thématiques, et en fonction des résultats, vous aurez votre plan d’actions frais et pimpant.
Et parce qu’on aime bien vous partager les tendances, voici les 3 axes prioritaires liés à la QVCT selon les salariés (enquête sur l’engagement salariés en 2023 - Swile) :
- L’ambiance et la cohésion d’équipe
- L’écoute et la communication
- Les conditions matérielles de travail
Une fois votre ordre de priorité défini, les actions se mènent de concert avec la direction de l’entreprise en gardant un lien étroit avec les salariés. Et ce ne sont pas les axes qui manquent :
- Proposer des développements de carrière : formation, évolution de carrière, employabilité
- Assurer que le droit à la déconnexion soit bien respecté, dans la mesure du possible : charte, mode veille sur les appareils de bureau, formations…
- Offrir une flexibilité et souplesse aux employés, via des conditions de télétravail plus flexibles, l’aménagement des horaires ou de travail hybride
- Se tenir à l’écoute des talents en parallèle à leur management, y compris pour prévenir les risques de burn-out
- Offrir de l’autonomie, de la reconnaissance et de la visibilité aux talents
- Promouvoir la qualité de l’engagement d’un point de vue sociétal et environnemental
- Prendre en compte la parentalité : flexibilité, système de garde…
- Réaménager les espaces et bureaux : choisir le bon mobilier, optimiser les lumières, l’espace… en gardant en tête l’aspect sécurité : un cactus géant à l’entrée des toilettes par exemple, c’est original mais risqué.
💡 Dites-le avec des chiffres
Des pratiques de QVCT efficaces, ce sont des pratiques mesurables ! Pour cela, vous pouvez analyser :- les indicateurs de santé (maladie, inaptitude…)
- indicateurs de perception (satisfaction, sentiment d’appartenance, compréhension des attentes et des missions…)
- indicateurs de fonctionnement (taux d’absentéisme et de turnover, formations, promotions, ancienneté…)
- indicateurs démographiques
