Sissy Mua : l’influenceuse qui veut prendre soin des salariés en entreprise
Suivie par des millions de personnes, Sissy Mua, coach la plus influente de France, lance une offre pour les entreprises. Une nouvelle étape dans une carrière à la croissance qui ferait pâlir de jalousie les plus grands patrons. Quand la sueur vient dévoiler une trajectoire finement pensée.
Beaucoup connaissent Sissy Mua, l’instagrammeuse, moi, j'ai rencontré Sissy Mua, l’entrepreneure. Sissy Mua (pour ceux qui auraient été sur une autre planète depuis 2020), c’est la personnalité fitness la plus influente “des réseaux” (comme on dit). Ça, c’est quand on scrolle, car on prend le temps de regarder, on voit autre chose. En réalité, Sissy Insta et Sissy boss, c’est pareil, sauf que parfois, les gens ont eu du mal à le voir.
“Les entreprises ont un rôle gagnant-gagnant parce que prendre soin des collaborateurs, c’est quelque chose qui leur sera bénéfique sur le long terme”
“Aux yeux des gens, j’étais Sissy Mua la créatrice de contenus fitness et aujourd’hui, je suis davantage perçue comme Sissy Mua, la co-fondatrice de Trainsweateat, qui dépense 95% de son temps au sein de son entreprise et pas sur Instagram”, lâche-t-elle avec beaucoup de sérénité. La trentenaire est à la tête d’une app qui mêle sport, nutrition et bien-être (400H de contenus et + 300 recettes). “C’est une vision qui a évolué avec le temps parce que les gens commencent à prendre conscience aussi que derrière Trainsweateat, il y a une trentaine de personnes, il y a des bureaux, il y a toute une logistique. Pendant longtemps, les gens ont limite cru que je filmais les vidéos toute seule, je les montais, je les postais, que je codais le site en parallèle”, s’amuse-t-elle à rappeler. Un succès sur le fond et la forme qui prend un nouvel envol en 2024.
À l’heure où les codes et les règles du travail sont chamboulés, Sissy Mua, a décidé de nourrir le bien-être là où on l’a souvent oublié : le monde du travail. Une offre pour les entreprises et leurs salariés : “les entreprises ont un rôle gagnant-gagnant parce que prendre soin des collaborateurs, c’est quelque chose qui leur sera bénéfique sur le long terme. C’est aussi cultiver un esprit d’équipe”, détaille-t-elle. Une volonté d’harmoniser santé physique et mentale.
En plus des exos classiques, vient s’ajouter un programme bien-être au travail développé avec Hemrick Verwaerde (Hemtonkine sur insta) dans le but de venir adresser toute la mobilité et d’éviter les frictions que l’on peut rencontrer en bossant. Des vidéos courtes (moins de 5 min) à faire directement sur son lieu de travail. “Ce sont des petites choses qui sont rapides et faciles à mettre en place, et qui pour autant peuvent apporter beaucoup de confort pour les salariés qui peuvent manquer de temps ou de motivation”, rappelle-t-elle.
“L’idée d’osmose vie pro/vie perso, ça correspond pas mal à ma vie aujourd’hui”
Si Sissy Mua infiltre le monde du travail, ce n’est pas qu’une question de business. C’est aussi une question de société : une société qui ne veut plus bosser comme avant. “L’idée d’osmose vie pro/vie perso, ça correspond pas mal à ma vie aujourd’hui, parce que ma vie perso, elle a quand même une toute petite partie dans ma vie pro”, sourit-elle.
Associée à son compagnon, Sissy Mua explique que “le travail ne s’arrête pas au moment où on quitte les portes de l’entreprise. C’est le matin quand on promène le chien, c’est quand on s’entraîne - et c’est souvent là qu’on a les meilleures idées -, on en parle le soir au dîner, le dimanche, les vacances… Il n’y a jamais vraiment de séparation entre les deux : le pro découle sur le perso et inversement”.
Loin d’être un poids, cette cohabitation, ce mélange des genres est l’une des façons de s’épanouir selon l’ancienne étudiante ingénieure : “Chacun doit trouver son propre équilibre, son osmose, et surtout de le faire en son âme et conscience et d’y trouver de la satisfaction. Aujourd’hui, je m’épanouis en travaillant beaucoup, en y passant beaucoup de temps, mais ça peut ne pas être le cas”, prévient-elle. “J’ai un travail qui peut sembler ‘passion’, et c’est vrai que j’ai commencé Trainsweateat par passion du sport, et avec la volonté de transmettre cette passion à mes abonnés et mes clients, ça vient avec son lot de contraintes, de contrariétés, de stress et de charge de travail qu’on n’a pas forcément vu venir au départ”.
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“Le plus difficile, c’est la gestion de l’équipe : le management”
Diriger, ce n’est pas imposer. “Le plus difficile, c’est la gestion de l’équipe : le management”, reconnait Sissy. “J’ai lancé TSE à 28 ans sans avoir aucune expérience dans ce milieu-là, je n’ai jamais été salariée, c’était assez difficile de me mettre dans la peau des autres. Cinq ans après, c’est quelque chose qui a été très formateur. On a fait plein d’erreurs, qu’on essaie de ne plus refaire du coup”, sourit la jeune trentenaire.
Et quand on lui demande de quoi sera fait son futur ? Elle répond avec malice qu’il y a 15 ans, on lui avait dit qu’Instagram et les réseaux, ça ne durerait pas…