société

Amour, flirt et sexe au travail : 10 chiffres qui montrent que l’entreprise est une machine à fantasmes

On connait tous le célèbre adage “no zob in job”, mais de là à l’appliquer… Fantasmes, sexe et amour au bureau, voici 10 chiffres qui montrent que séparer boulot et vie perso, c’est pas du gâteau.


8 min
21 novembre 2024par Léa François

Le boulot, c’est quand même souvent pas très rigolo. Et c’est pas les Français‧es qui diront le contraire : ils sont plus de 76% à s’ennuyer ferme au travail (sondage QAPA 2023), et ça porte même un nom, le bore-out. Dans cette ambiance bien morose, prendre du plaisir au taf, c’est un peu un acte de résistance. Ça a presque quelque chose de réfractaire, d’anticonformiste. C’est beau quoi !

Fantasmes, flirt, sexe, amour… On vous partage 10 chiffres – très sérieux, la plupart issus de cette étude Ifop – qui risquent de vous faire rougir et, surtout, que vous n’aviez probablement pas envie de connaître…

41% des salarié‧es ont déjà fantasmé sexuellement sur un‧e collègue

À lire ce chiffre, vous êtes déjà en train de regarder autour de vous pour voir si cette théorie se vérifie à vue de nez. Désolée, on ne voulait pas vous mettre mal à l’aise… En tout cas, vous pouvez porter vos soupçons davantage sur vos homologues masculins, puisqu’ils sont 53% à être concernés (oui oui, plus d’un homme sur deux), contre 30% chez les femmes.

Info encore plus creepy : 16% des salarié‧es ont déjà fait l’amour avec leur conjoint‧e ou partenaire en pensant à un‧e collègue du bureau.

26% des salarié‧es en couple se sont déjà livré‧es à un jeu de séduction avec un‧e collègue

Ouh, c’est pas joli joli ça. Mais bon, je ne suis pas là pour être votre directrice de conscience. Se livrer à un jeu de séduction avec un‧e collègue alors qu’on est en couple, ça arrive à 33% des hommes contre 20% des femmes.

Des jeux qui ne prêtent pas forcément à conséquence, et sont souvent là pour flatter l’ego ou tromper l’ennui, mais qui peuvent aussi faire du taf un environnement à risque pour le couple. D’ailleurs, 16% des salarié‧es ont déjà trompé leur partenaire avec quelqu’un du boulot…

35% des Français‧es ont déjà eu une relation sexuelle avec quelqu’un de leur milieu professionnel

On fait monter la température avec ce chiffre assez dingue. Qui a dit que “no zob in job” devait être la règle absolue ? Ces 35% de salarié‧es en sont revenus, et n’ont pas hésité à franchir le pas. Ils sont ainsi 23% à avoir déjà eu une relation sexuelle avec un‧e collègue du même niveau hiérarchique, et 4% avec un‧e supérieur‧e hiérarchique directe ou un‧e dirigeant‧e d’entreprise.

1 couple sur 7 se forme au travail

Ne pas mélanger boulot et perso, ça semble compliqué quand on sait qu’on passe le plus clair de notre temps au bureau. Et comme tout espace de sociabilité, l’environnement professionnel est propice aux rencontres : 14% des salarié‧es en couple se sont ainsi rencontré‧es au taf.

Plus précisément, 12% se sont rencontrés au bureau, et 2% dans un lieu lié au travail comme un séminaire, un salon ou un colloque. D’ailleurs, 11% des Français‧es ont déjà mis fin à une relation pour se mettre en couple avec quelqu’un rencontré dans le cadre de leur activité professionnelle… Gare aux cœurs brisés !

53% ont déjà entretenu une relation avec un‧e collègue à l’insu des autres collègues

Pour vivre heureux, vivons caché‧es ? C’est sûrement l’adage qui a guidé cette bonne moitié de salarié‧es à garder secrète leur relation nouée au travail. Et en même temps, on ne peut que les comprendre : crainte des commérages (oui, flemme de devenir le sujet central de toutes les conversations à la machine à café), peur de perdre en crédibilité professionnelle ou inquiétude que cela affecte la bonne entente au sein d’une équipe, les motifs sont nombreux. Et puis, on ne va pas se mentir : ce qui est secret a une saveur particulièrement… sexy.

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33% se sont déjà livrés à des ébats ou jeux sexuels sur leur lieu de travail avec un‧e collègue

Un pot de départ qui dégénère, Sylvie et Jean-Marc qui s’éclipsent pour revenir une bonne demi-heure plus tard, légèrement débraillés et un air coupable jusqu’aux oreilles : eh oui, ils l’ont peut-être fait, pendant que vous, vous vous tapiez la conversation reloue avec le comptable.

Si certain‧es fantasment sur leurs collègues, voire entament un jeu de séduction, d’autres ne se font pas prier pour passer au niveau supérieur : 33% sont ainsi passés à l’acte dans les murs de l’entreprise.

Faire l’amour sur le lieu de travail est un fantasme pour 92 % des Français‧es

Il y a celles et ceux qui rêvent de faire l’amour sur la plage, dans une piscine ou un hammam… Et puis il y a les autres, qui frémissent rien qu’à l’idée de passer à l’acte sur la photocopieuse, le bureau du boss ou dans un ascenseur entre deux réunions.

Mais ne les traitons pas comme s’ils étaient une minorité négligeable, puisque ce fantasme est tout de même celui de 92% des salarié‧es, selon un sondage Qapa de 2023. Comment interpréter ce chiffre écrasant ? Pas très difficile : le goût du risque, de l’interdit, pardi !

39% des salarié‧es se masturbent au travail

Oh celle-là, vous ne l’aviez pas vu venir hein ?! Oui, je sais, rien que l’association “masturbation” et “travail”, ça vous a brulé la rétine. Mais quand vous voyez votre cher collègue Ben partir aux toilettes et tarder à revenir à son bureau, ça ne veut, hélas, pas forcément dire qu’il est parti faire la grosse commission.

Comme 39% des salarié‧es (micro enquête de Time Out, 2015), il est peut-être plutôt allé se faire une petite session plaisir en solo. Une autre étude menée par Chemist4U sur 2000 personnes en 2023 révélait que les employé‧es en couple se masturbent au bureau en moyenne 38 minutes et ce, jusqu'à trois fois par semaine, contre une fois par semaine pour les célibataires. La tranche d’âge la plus concernée serait celle des 25-34 ans. Un passe-temps qui, ayant lieu sur les heures de bureau, coûterait 154 millions de livres sterling par semaine aux entreprises.

Mais – vraie question : est-ce que ça aide à mieux bosser ? Eh bien oui, si on en croit les concerné‧es : ça les aide à gérer le stress (33%), ça améliore leur humeur (24%) et leur concentration (19%). Rien de bien étonnant, vu que les orgasmes produisent de l’ocytocine, qui contribue à faire baisser la pression sanguine et le taux de cortisol.

Mais attention, la masturbation n’est pas forcément synonyme de bien-être : pour la sexologue et thérapeute Virginie Clarenc, “La masturbation est une déconnexion qui renvoie à un plaisir immédiat qui procure des sensations très fortes. Cela peut signifier que ces personnes sont en manque de sensations fortes au travail ou n’aiment pas leur job” analyse-t-elle au micro de Welcome to the jungle.

Le télétravail favorise les relations sexuelles de 77 % des Français‧es

Vous pensiez que le télétravail, c’était forcément la journée à bosser dans le canap en pyjama pilou-pilou ? Eh bien détrompez-vous ! Certain‧es optimisent leurs journées à la maison pour profiter de leur cher‧e et tendre.

Nous serions ainsi 77% en France (sondage Qapa 2023) à miser sur le télétravail pour multiplier les parties de jambes en l’air. D’ailleurs, à mesure que le télétravail se normalise, ce chiffre ne fait qu’augmenter : 77% en 2023, contre 72% en 2022 et 64% en 2021. Une activité idéale pour pimenter les journées en remote un peu monotones…

60% des gens ont déjà maté un porno au bureau

Et bien sûr, le meilleur (ou pas) pour la fin… Selon une étude menée auprès de 2000 personnes, 60% des salarié‧es ont déjà regardé du porno au travail. Chose étonnante : les femmes seraient plus nombreuses que les hommes (74% contre 59%). La moyenne des salarié‧es se livreraient à cette activité une fois par mois, et près de 20 % ont été surpris pendant ce plaisir coupable.

La plateforme Pornhub est d’ailleurs allée dans le sens de ces chiffres puisque, d’après une enquête mondiale menée en 2021, le porno est principalement consommé entre 22h et 1h du matin, mais aussi… autour de 16h ! L’heure du goûter quoi.

Mais pourquoi donc mater du porno sur ses heures de bureau ? Les salarié‧es l’utiliseraient pour réduire le stress ou comme système de récompense, analyse Paula Hall, thérapeute spécialisée dans les addictions, sur Slate. Mais attention : mater du porno sur le lieu de travail ou sur des appareils d’entreprise peut être considéré comme une faute grave débouchant sur un licenciement. Jouir à tout prix ? Peut-être pas…

Léa François

Journaliste

Journaliste qui écrit avec ses tripes, pour porter la parole de celleux qui ne l’ont pas toujours. A postulé ici le lendemain […]

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