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Ces blagues de bureau qui ont mal tourné

On peut rire de tout, mais pas à n’importe quel prix… Telle est la maxime que l’on pourrait retenir de ces blagounettes qui ont parfois coûté cher à leurs auteurs.


6 min

Simuler un licenciement, faire croire à une collègue que son crush en pince pour elle, ou encore envoyer son jumeau au boulot : voici en primeur quelques-unes des histoires loufoques (mais 100% vraies), qui se sont déroulées dans les bureaux de France et de Navarre. Sauf que, ces petites blagues entre collègues ont pour certaines carrément mal tourné, allant jusqu’au licenciement de leurs auteurs. Alors, la prochaine fois que le Dieu de la drôlerie vous piquera, réfléchissez à deux fois à votre farce. Après des années de sexisme ordinaire, certaines n’ont plus droit de cité. Et pour les autres, à vous de juger !

Le simulacre de licenciement

Dans mon ancien bureau, mes collègues ont simulé un faux entretien de licenciement pour l’un de nos potes, qu’on appellera Eric. Ils ont pu le faire car ils étaient amis avec l’un des membres de l’équipe RH qui a bien voulu se prêter au jeu avec le concours du manager d’Eric. Il faut savoir que la victime de cette blague est une personne extrêmement professionnelle et respectueuse des règles. Durant ce simulacre d’entretien, le responsable RH lui a remis une lettre de licenciement dans laquelle il y avait des motifs absurdes, rédigés par mes collègues.

Au final, cet entretien a duré tout de même 30 à 45 minutes, puis le responsable RH a fini par révéler la blague et a demandé à mon ami de déchirer la lettre pour que cela ne prenne une mauvaise tournure. Ensuite, la situation est revenue à la normale, mais mes potes sont allés encore plus loin en faisant croire au DRH du groupe (qui a eu vent de la farce), qu’Eric s’était vengé de cette blague en volant les béquilles de son manager (qui était lourdement handicapé). Notre pote a failli surenchérir mais il a décidé de ne pas poursuivre pour que cela ne prenne pas de plus grosses proportions. C’était déjà allé assez loin !”.

La blague sexiste qui ne passe pas

Je travaillais dans le secteur du recrutement, et un jour, mon manager m’a dit à moi et au reste de l’équipe qu'il fallait lui envoyer les CV de toutes les filles, car, selon leur beauté, il les prendrait ou non en entretien. C'était censé être une blague, mais elle n’est pas du tout passée ! Suite à cette remarque, trois personnes ont quitté l'entreprise”.

Le jumeau qui sème la panique

Mon associé avait un stagiaire comme bras droit, et ce stagiaire avait un jumeau. Mais ça, on l’ignorait tous. À la fin de son stage, il a fait venir son jumeau à un pot de départ, mais sans prévenir personne. Les collaborateurs faisaient souvent venir leur colocataire ou des amis aux événements. Ce fameux jumeau devait rester 30 minutes avant que n’arrive son frère, et donc se faire passer pour lui durant tout ce temps.

Mon associé étant de nature tête en l’air, ça a marché du feu de dieu : il n’a pas remarqué que son bras droit n’était pas habillé pareil qu’en début de journée. Mais peu à peu, un malaise s’est créé : il posait des questions et le jumeau ne comprenait rien évidemment. À un moment, il lui a demandé d'aller imprimer quelque chose, et c'est alors qu'il a vu les deux frères ensemble. Il a eu un choc et a mis du temps à comprendre ce qui se passait. Il était si perturbé qu’il a presque frôlé le malaise… !

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Une blague un peu trop fruitée

Je travaillais dans une équipe avec une faible diversité, majoritairement composée d'informaticiens blancs d'environ 25 ans. Depuis mon bureau vitré, je vois mon collègue chef de projet (noir et originaire des Antilles) sortir de son propre bureau, une banane à la main. Je l'entends demander à l'open space : "Qui m'a fait cette blague ?". Le lendemain, j'ai une réunion en tête-à-tête avec lui. Je lui parle de l’incident en lui demandant s'il s'agissait d'une blague raciste et comment il se sentait.

Heureusement, la blague n'était pas raciste : il avait des fruits dans son bureau comme collations pour les jours à venir. Il avait retrouvé deux clémentines et une banane positionnées pour former un pénis. J'en ai touché deux mots à notre responsable, en lui disant que j'étais bien soulagée qu'il ne s'agisse pas d'une blague raciste. En l'occurrence, cela ne s'est donc pas mal terminé, mais nous sommes passés près d'une situation problématique. Si l'occasion s'était présentée, j'aurais parlé du risque d'une blague raciste sans attendre à mon responsable”.

Tatoué pour la vie

C’est l’histoire d’un jeune garçon tout droit sorti d’une école de commerce, le genre à être président du BDE. Il devait diriger le développement commercial d’une entreprise qui diffusait un jeu type “blanc manger coco”, mais en version plus hardcore. Cette société a organisé un concours Instagram pour les fans, et ceux qui perdaient devaient se faire tatouer le nom du jeu. Encouragé par les fans du jeu, ce jeune garçon qui venait de prendre son poste s’est fait tatouer lui aussi. Sauf que, deux semaines après, il a été licencié car il ne faisait pas l’affaire, se retrouvant avec un tatouage d'une entreprise pour laquelle il ne travaillait plus…

Colis piégé

J'ai reçu un colis au travail et mon manager l'a réceptionné à ma place en me disant : "Au fait, j'ai reçu tes jouets pour que tu t'amuses le soir". Ce n'était pas une blague très fine, mais pour moi, ce n’était pas tolérable, d’autant que cela arrivait dans un contexte où ce n’était pas le premier propos déplacé. J’ai immédiatement démissionné. D'autres collègues qui travaillaient avec moi m’ont également suivie. Nous sommes même allés jusqu’aux prud'hommes”.

L’amour vache

En ESN, une jeune femme a un crush depuis quelques semaines pour un collègue. Elle n'est pas très discrète, et son équipe s'en aperçoit. Un jour, ledit crush quitte son bureau en laissant son ordinateur allumé. Les collègues, taquins, en profitent pour envoyer un mail "de la part du crush" à l'amoureuse. Pendant plusieurs semaines, il ne se passe rien. Et puis un jour, la jeune femme s'aperçoit qu'elle a été sujette à une farce... et a fait renvoyer l'auteur de cette blague”.

Paulina Jonquères d’Oriola

Journaliste

Journaliste et experte Future of work (ça claque non ?), je mitonne des articles pour la crème de la crème des médias […]

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