Concrètement, c’est quoi la semaine de 4 jours ?
La semaine de 4 jours, on en entend parler partout, tout le temps. Ok, mais concrètement, c’est quoi ? Comment ça marche ? Est-ce que c’est légal ? Est-ce que les Français en ont vraiment envie ? Explications.
La semaine de 4 jours est la tendance dont on parle de plus en plus. 64% des salariés français veulent profiter de plus de flexibilité dans leurs horaires avec, pourquoi pas, la possibilité de les concentrer sur 4 jours. Et la pandémie a encore plus accéléré le mouvement… Aujourd’hui, 27% des Français seraient même prêts à accepter une baisse de leur salaire en contrepartie (source BFMTV).
Comment ça fonctionne la semaine de 4 jours ?
Le principe est simple. On concentre le temps de travail hebdomadaire sur 4 jours au lieu de 5. Concrètement, ça donne 4 journées de 8h45 (au lieu de 5 journées de 7h). On est donc obligé d’augmenter le travail journalier.
En France, des entreprises comme Yprema, Welcome to the jungle, LDLC ou encore MV Group l’ont mise en place tout récemment. Et pour la plupart, elles sont nombreuses à évoquer une meilleure gestion du temps, une baisse du turnover et un meilleur équilibre vie personnelle / vie professionnelle.
Alors semaine de 4 jours, bonne ou mauvaise idée ?
Les points positifs :
- C’est plus écolo : On prend moins sa voiture par exemple. Du coup, c’est plus éco aussi (merci le plein d’essence en moins). En moyenne, le transport en voiture, c’est entre 5km et 9km par jour.
- Moins de fatigue : Qui dit moins de transports, dit moins de bouchons, moins de stress et un peu plus de temps de sommeil.
- Ça rend l’entreprise plus attractive : Proposer cette flexibilité peut plaire à beaucoup de futurs collaborateurs.
- Un meilleur équilibre vie pro-perso : Supprimer un peu de temps de transport, c’est aussi la possibilité d’organiser mieux sa vie personnelle, tout en restant aussi productif.
Les points négatifs :
- Potentielle surcharge de travail : Concentrer sur travail sur 4 jours au lieu de 5 va forcément intensifier le boulot.
- Une organisation complexe : Donc une adaptation potentiellement longue.
- Une diminution de la vie d’équipe : Qui dit télétravail pour vous, dit aussi télétravail pour les autres. Si ces jours ne sont pas communs, c’est moins d’échanges au quotidien avec les collègues (et un peu moins de pauses-café gossip)
- Un coût supplémentaire pour l’employeur en cas d’embauche : Si l’entreprise veut conserver une amplitude horaire grande, il faudra jongler et potentiellement faire quelques embauches.
Est-ce que la semaine de 4 jours, c’est légal ?
Des pays tels que l’Espagne, l’Islande, le Royaume-Uni, le Japon ou la Nouvelle-Zélande prennent ce chemin. En Belgique, une loi vient tout juste d’être votée en octobre 2022.
En France, le gouvernement reste pour l'instant frileux… Mais la semaine de 4 jours existe ! Et depuis longtemps. Elle a été instaurée en 1996 par la loi Robien. Mais les lois Aubry sur les 35 heures en 1998 et 2000 ont fait tomber la mesure aux oubliettes.
Combien d’entreprises ont adopté la semaine de 4 jours en France ?
En mai 2022, 5% des entreprises ont adopté la semaine de quatre jours et 19% ont mis en place une politique de travail flexible. Un tel changement représenterait un investissement humain, financier et logistique important : négociations, réorganisations, recrutements. La taille, la culture ou le secteur d’activité sont autant de critères à prendre en compte pour instaurer ou non la semaine de 4 jours.