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La semaine de 4 jours : êtes-vous prêt ?

Tout ce qu’il faut savoir sur la semaine de 4 jours. Découvrez ses avantages, son impact sur le monde du travail et comment vous y préparer. Êtes-vous prêt à repenser votre façon de travailler ?


19 min
14 juin 2023par Julie Merrer

Imaginez pouvoir travailler 4 jours dans la semaine et bénéficier d’une journée de repos supplémentaire…

Une utopie ? Loin s’en faut. Ce modèle est déjà une réalité pour près de 10 000 actifs en France a déclaré Gabriel Attal, ministre de l'Action et des Comptes publics au quotidien L'Opinion.

Mais ceci n’est-il pas contradictoire, à l’heure où les débats autour de la réforme des retraites semblent nous murmurer de travailler plus, plus longtemps ?

Si l’initiative reste embryonnaire, elle fait déjà l’objet de plusieurs expérimentations et les premiers résultats semblent très concluants.

Meilleur équilibre vie pro / vie perso, boost de la productivité des salariés, rayonnement de l’image employeur, impacts environnementaux, la semaine de 4 jours offre de nouvelles perspectives et réinterroge notre rapport au travail… Pour le meilleur, ou pour le pire… intensification du temps de travail, dérèglement de l’agenda perso…

Zoom sur ce nouveau phénomène qui fait grand bruit.

Bienvenue dans l’ère de la semaine de 4 jours

Travailler 4 jours dans la semaine, quésaco ?

Comme son nom l’indique, la semaine de 4 jours consiste à travailler 4 journées dans la semaine, au lieu de 5, et ainsi de bénéficier de 3 journées de repos.

En somme, imaginez profiter du rythme du mois de mai et de ses longs week-ends… toute l’année !

Cette initiative part d’un constat simple : le système actuel bride notre concentration. Le nombre d’heures travaillées ne rime pas forcément avec productivité. Un exemple probant est l'expérience de la semaine de travail de 30 heures mise en œuvre à Göteborg, en Suède, dans certains services publics et à l'usine d'assemblage de Toyota. Marc Planck, le directeur de l'usine Toyota, a constaté une augmentation des profits de 25% suite à l'adoption de la semaine de 30 heures. Une explication possible est que nous faisons face à de nombreuses distractions et jonglons souvent entre divers rendez-vous téléphoniques et réunions à rallonge, avec pour résultat une perte en efficacité. En effet, les moments où nous pouvons vraiment nous concentrer sur notre travail, aussi appelés "deep work", sont peu nombreux.…

En filigrane, l’objectif de la semaine de 4 jours est de travailler moins, mais de travailler mieux et plus efficacement.

Ce dispositif se décline en deux grands modèles.

  • Une réduction du temps de travail par semaine (entre 30 et 34 heures par exemple) en maintenant la rémunération d’une semaine classique de 5 jours.
  • Le maintien des heures hebdomadaires (35 à 39 heures par exemple) mais avec des journées plus longues.

Si la semaine de 4 jours est un concept encore marginal, elle risque de prendre de l’ampleur d’ici les prochaines années. Selon un sondage réalisé par ADP, 60 % des Français interrogés s’y déclarent favorables et 83 % d’entre eux seraient même prêts à faire des journées plus longues pour obtenir un congé supplémentaire.

Mais si l’idée semble séduisante, la semaine de 4 jours a ses avantages et ses inconvénients.

La semaine de 4 jours, un phénomène pas si nouveau

Le modèle de la semaine de 4 jours n’est pas aussi révolutionnaire qu’il semble l’être. Il était déjà populaire en France… dans les années 90 !

Oui, oui, vous avez bien entendu. À l’ère du minitel, des disquettes et des téléphones fixes, les entreprises avaient déjà une longueur d’avance.

En effet, la semaine de 4 jours a été consacrée par la loi Robien en 1996. Cette loi visait à encourager les employeurs à réduire le temps de travail des salariés et de le condenser sur 4 jours, en contrepartie d’une exonération de cotisations chômage. Les entreprises avaient l’obligation d’augmenter leurs effectifs de 10 à 15 %.

Au total, près de 400 entreprises ont bénéficié du dispositif pendant plusieurs années.

Malgré de premiers résultats concluants, le modèle a fini par sombrer dans l’oubli. En cause, une autre révolution législative : la loi Aubry de 1998 qui a mis en place la semaine de 35 heures, et qui par la même occasion, a abrogé le dispositif Robien.

La semaine de 4 jours, un pari gagnant-gagnant pour les salariés et les entreprises

À première vue, la semaine de 4 jours semble surtout séduisante pour les salariés.

Les entreprises ne se tireraient-elles pas une balle dans le pied en adoptant ce dispositif ?  Peuvent-elles vraiment espérer continuer de fonctionner et de prospérer avec un jour de travail en moins ?

Si ces interrogations sont légitimes, les premières études nous révèlent que le modèle est tout autant profitable aux employeurs qu’aux salariés.

Des collaborateurs plus productifs et plus engagés

C’est en tout cas le constat dressé par Microsoft, après avoir expérimenté la semaine de 4 jours au Japon.

Les résultats pointent une augmentation de 40 % de la productivité des salariés. À l’issue de l’expérience, 92 % des employés ont déclaré préférer ce modèle.

Le pays du Soleil levant est pourtant reconnu pour son éthique de travail intense. Les Japonais sont réputés pour être des travailleurs consciencieux, mais de nombreux cas de surmenage conduisant parfois au “karoshi” démontrent qu'ils ont une culture du travail où l'enchaînement des heures supplémentaires à l'excès est monnaie courante, malgré les impacts négatifs sur leur santé physique et mentale.

Cette expérimentation semble en tout cas montrer que travail acharné et travail efficace ne vont pas toujours de pair. Travailler plus ne veut pas dire travailler mieux !

Mais comment expliquer l’impact de la semaine de 4 jours sur la productivité des salariés ? Tout simplement par le fait que les week-ends sont plus longs, plus reposants. Les employés ont plus de temps pour déconnecter : ils reviennent rechargés et plus efficaces au travail.

Cet avantage attractif contribue aussi à faire rayonner la marque employeur de l’entreprise. Les salariés qui évoluent dans un environnement de travail favorable sont aussi plus motivés et engagés. La semaine de 4 jours est un outil de fidélisation intéressant à l’heure où le phénomène de la Grande Démission fait frémir les employeurs et les équipes RH.

Pour autant, ce mode d’organisation du travail est loin de faire l’unanimité, en témoigne les expériences de mise en place de la semaine de 4 jours en Belgique où les syndicats ont exprimé une forte résistance face aux dérives menant à une intensification du temps de travail.

Un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle

C’est l’argument phare côté salarié. La semaine de 4 jours permet de se dégager du temps libre supplémentaire. Un temps que chacun utilisera à sa guise, pour passer plus de temps avec ses proches, cultiver ses passions (ou son potager), s’engager dans une asso, s’épanouir dans une activité sportive ou manuelle, travailler sur un projet… Ou tout simplement se reposer.

À ce sujet, le Boston Collège, l’université de Cambridge et l’institut de recherche britannique Autonomy ont mené une étude d’envergure auprès de 61 entreprises britanniques ayant opté pour la semaine de 4 jours. Les résultats concernant la santé mentale des salariés sont sans appel.

  • 71 % des salariés interrogés ont constaté une diminution de l’épuisement professionnel ;
  • 39 % d’entre eux se sentent moins stressés au quotidien ;
  • 46 % d’entre eux ont constaté une baisse de leur niveau de fatigue.

Un geste bénéfique pour l’environnement

Et si la semaine de 4 jours était l’une des solutions pour lutter contre le réchauffement climatique ?

C’est en tout cas ce qu’avance l’association britannique Plateform dans son rapport intitulé « Stop the Clock ».

Selon les conclusions des experts, travailler 4 jours, au lieu de 5, permettrait de diminuer l’empreinte carbone du Royaume de 127 millions de tonnes par an à l’horizon 2025 , soit une diminution de 21,3 %.

Des chiffres idéalisés ? Peut-être. Mais en tout cas, le raisonnement semble tenir la route. Car qui dit allégement du temps de travail dit aussi :

  • réduction des déplacements, désengorgement des axes routiers ;
  • économie d’énergie dans les bureaux (on éclaire moins, on chauffe moins, on utilise moins l’ascenseur…).

On estime également que les salariés vont se consacrer à des activités beaucoup moins énergivores durant leur temps libre : jardiner, cuisiner, bricoler, lire, passer du temps en famille, etc.

Bien sûr, la semaine de 4 heures ne suffira pas à résoudre la crise climatique et certains climatologues n’hésiteraient pas à balayer les arguments que nous venons d’avancer d’un revers de la main.

En matière d’écologie, il n’y a pas (encore) de solutions toutes trouvées. La diminution du temps de travail pourrait tout à fait avoir l’effet inverse. Alléger le temps de travail, c’est aussi ouvrir la porte à l’utilisation massive des robots et autres outils d’intelligence artificielle en entreprise. Si ces nouvelles innovations réalisent des prouesses, elles sont aussi très gourmandes en énergie.

La semaine de 4 jours comporte aussi son lot de défi

Oui, la semaine de 4 jours a de nombreux avantages. Mais non, elle n’est pas un remède miracle à tous les maux qui agitent le monde du travail. Le fonctionnement de la semaine de 4 jours s’avère en réalité plus compliqué qu’il n’y paraît.

Ce nouveau modèle comporte aussi son lot de challenges à connaître avant de se lancer dans l’aventure…

Gare à la cacophonie organisationnelle !

On en rêve, mettre en place la semaine de 4 jours dans l’entreprise et ressentir ses bienfaits dès la première semaine. Les salariés gèrent leurs charges de travail sereinement, dans les temps impartis. Les projets avancent rapidement. Pas de couac, pas d’imprévu, pas d’incompatibilité de planning. RAS. Tout roule.

Vous n’y croyez pas ? Nous non plus. Du moins, pas tout de suite.

La directrice générale de Waterwise, une ONG travaillant sur la réduction de la consommation d’eau adepte du modèle, admet volontiers «ça n’a pas été une promenade de santé au début» et «certaines semaines sont plus faciles que d’autres»,

Soyons réalistes, la semaine de 4 jours est rarement un franc succès dès les premiers jours. Et pour cause, elle bouscule l’organisation du travail en entreprise en profondeur. Pour que ce modèle soit efficace, un moment d’adaptation est nécessaire. Il faut voir cela comme une expérimentation. Et comme pour toute expérimentation, il faut itérer, collaborer et s’adapter pour que cela fonctionne.

Les deux grands obstacles à la semaine de 4 jours sont :

  • une mauvaise gestion des jours d’absence ;
  • une mauvaise organisation du travail.

Concernant la gestion des jours d’absence, il faut tirer au clair certaines questions clés :

  • Est-ce que tous les salariés seront absents le même jour ?
  • Devons-nous mettre en place un système de roulement ? Si oui, comment se roulement s’organise-t-il ? Faut-il veiller à ce que les managers soient disponibles au même moment que leurs équipes ?
  • Le jour d’absence est-il imposé ? Au contraire, peut-il être librement choisi par le salarié ?

Pour être la plus efficace possible, la semaine de 4 jours demande de revoir l’organisation du travail.

Concrètement, ceci implique de :

  • changer certaines pratiques : par exemple, raccourcir les temps de réunions, établir un ordre du jour clair, inviter uniquement les personnes réellement concernés par le projet… ;
  • identifier les missions prioritaires, à forte valeur ajoutée, et automatiser les tâche répétitives et chronophages ;
  • accompagner les collaborateurs dans cette transition, en les aidant à prioriser missions et en mettant en place des outils de communication efficace, pour les aider à comprendre ce qu’il s’est passé en leur absence.

Les impacts sont parfois si importants que le rêve d'un jour de repos supplémentaire par semaine se brise face à la réalité des conditions de travail. Beaucoup de ceux qui ont expérimenté cette situation se positionnent désormais contre la semaine de 4 jours.

Un modèle vraiment compatible avec chaque secteur d’activité ?

Si ce modèle semble séduisant, nous pouvons nous demander si toutes les entreprises peuvent mettre en place la semaine de 4 jours, quel que soit leur domaine d'activité.

Par exemple, peut-on légitimement exiger de certains métiers physiques et/à fortes pénibilités de faire plus, en moins de temps ? Nous pensons notamment aux ouvriers, aux aides-soignants…

Étonnamment, la réponse semble positive. La semaine de 4 jours n’est pas réservée aux cols blancs, bien au contraire. Elle pourrait même avoir des effets encore plus bénéfiques pour les jobs physiques. Car en réduisant le temps de travail, on prévient aussi l’usure professionnelle prématurée…

Les stratégies de réorganisation du travail seront toutefois différentes. Par exemple, l’entreprise Yprema, spécialisée dans le domaine du traitement des matériaux de déconstruction, à transitionner vers la semaine de 4 jours (avec succès !) en misant sur le travail en binôme.

Ce modèle semble donc généralisable à tous les secteurs**, à condition de l’adapter au cas par cas.** À l’exception, peut-être, des entreprises qui vendent leur temps de présence dans d’autres entreprises.

Alors la semaine de 4 jours, vrai progrès ou mirage ?

Les études concernant la semaine de 4 jours plébiscitent unanimement ses bienfaits en entreprise. Mais il y a aussi des dérives à anticiper.

La majorité des études et expérimentations semblent plébisciter la semaine de 4 jours en entreprise. Pour autant, mieux vaut rester vigilant et anticiper ses possibles dérives.

Le revers de la médaille, c’est aussi…

  • des journées surchargées, notamment sur le modèle d’une semaine de 4 jours sans réduction de travail hebdomadaire ;
  • une augmentation des risques psycho-sociaux des salariés (surmenage, anxiété), qui ont moins de temps pour accomplir leurs missions ;
  • une charge de travail quotidienne plus intense et des difficultés à prioriser les tâches ;

En somme, tout l’inverse de l’effet escompté….

Et pour les plus réticents, sachez qu’il existe des alternatives à la semaine de 4 jours.

La semaine de 4 jours, de la théorie… à la pratique !

La semaine de 4 jours, c’est bien beau sur le papier. Mais qu’est-ce que cela donne dans la vraie vie ?

L’exemple encourageant de LDLC

Plusieurs entreprises l’appliquent déjà : nous pouvons citer, en vrac, Welcome to the Jungle, Elmy, IT Partner, Love Radius…

Mais le pionnier en la matière, c’est le groupe LDLC, un distributeur de matériel informatique basé à Lyon.

Son fondateur, Laurent de la Clergerie a fait passer ses collaborateurs sur un modèle de 32 heures travaillées sur 4 jours, avec une rémunération équivalente en 35 heures.

Tous les salariés sont concernés : des logisticiens travaillant dans les entrepôts, aux vendeurs travaillant dans les boutiques physiques aux équipes basés au siège.

Depuis sa mise en place, le chiffre d’affaires de l’entreprise a connu une belle évolution, passant de 500 millions d’euros par an à 685 millions d’euros, et cela sans recruter de salariés supplémentaires.

Même si le groupe a profité d’un bond lié au confinement pendant la période Covid, qui a boosté la vente de matériel informatique, il a malgré tout réussi le pari de la mise en place de la semaine de 4 jours en optimisant l’organisation du travail (moins de réunions chronophages, moins de temps passé sur des tâches à faible valeur ajoutée…).

Premier constat, les salariés sont plus reposés ; ils arrivent au travail rechargés et motivés.

« Cette mesure a tout changé dans la boîte, je n’ai eu que des bonnes surprises ! » déclare Laurent de la Clergerie au micro du podcast Génération Do It Yourself de Mathieu Stefani.

En tous cas, malgré l’exemple optimiste de la semaine de 4 jours chez LDLC, le débat reste ouvert !

Quelles perspectives d’avenir pour la semaine de 4 jours ?

Semaine de 4 jours : quel impact dans la société ?

Comme dit plus haut, près de 10 000 actifs français expérimenteraient déjà la semaine de 4 jours. Aussi, quelles perspectives d’avenir envisager si ce modèle devenait - à plus ou moins long terme - la nouvelle norme du travail ?

Cette possibilité n’est pas à exclure, car depuis toujours, la tendance générale va vers une diminution du temps de travail.

En 1919, nous travaillions 48 heures par semaine. Depuis le début des années 2000, c’est 35 heures. Allons-nous demain travailler 32 heures sur un modèle de 4 jours par semaine ?

Quoi qu’il arrive, il est d’or et déjà intéressant de s’intéresser aux conséquences d’une généralisation du dispositif et ce que nous ferions durant le 5ème jour d’une semaine de travail de 4 jours.

Quid des inégalités entre les métiers par exemple ? Si le modèle semble pouvoir s’appliquer à tout le monde, sa mise en place reste plus délicate pour certains secteurs. Il faudra donc veiller à ce que chaque entreprise dispose de toutes les ressources dont elle a besoin afin de ne pas creuser des inégalités entre ceux qui profitent et ceux qui subissent la semaine de 4 jours.

Autre sujet à envisager : le lien entre les avancées technologiques et la semaine de 4 jours. Car qui dit moins de personnes qui travaillent, dit aussi plus de machines pour les remplacer. Les outils d’intelligence artificielle (ChatGPT et consorts) pourraient tout à fait simplifier la mise en place du modèle, ce qui est une bonne chose.

Mais avec les récents progrès de l’intelligence artificielle (IA), c’est aussi l’ombre du chômage technologique qui plane sur la société. Allons-nous, à terme, être remplacés par des robots ?

Sans aller jusqu’à cet extrême, il est essentiel de se préparer aux changements technologiques profonds qui risquent de transformer le secteur de l’emploi tel que nous le connaissons actuellement.

Il faut se demander également si le corps est capable de supporter une semaine de 35h sur 4 jours.

Les considérations légales et réglementaires

La semaine de 4 jours reste encore marginale en France. Pour l’heure, il n’existe pas de texte de loi précis à ce sujet.

Quoi qu’il en soit, il faut tout de même veiller à respecter les dispositions générales édictées par le Code du Travail.

Hors de question d’imposer des journées interminables, par exemple. L'amplitude horaire du travail ne peut pas dépasser 10 heures par jour.

Le temps de repos entre deux jours de travail est de 11 heures. Et le dimanche est en principe un jour de repos hebdomadaires (sauf dérogation).

Le passage vers le modèle de la semaine de 4 jours nécessite un avenant au contrat de travail.

Concernant le calcul des jours de congé, il y a plus de difficultés, car il n’y a pas de texte spécifique. Avec ce dispositif, le salarié reste normalement à temps plein, et non à temps partiel. En principe, il n’y a donc pas de changement. Le collaborateur devrait conserver le même nombre de congés payés.

Restons tout de même prudents et attendons que le législateur s’empare du sujet pour obtenir une confirmation.

Alors, êtes-vous prêt à adopter la semaine de 4 jours ?

Questions / Réponses sur la semaine de 4 jours en entreprise

Comment fonctionne la semaine de 4 jours ?

Il y a deux modèles : soit on travaille le même nombre d'heures sur 4 jours par semaine, soit on diminue le nombre d'heures tout en conservant le même salaire.

Comment mettre en place la semaine de 4 jours ?

En principe, la mise en place de la semaine de 4 jours peut être imposée par l'employeur. Dans les faits, l'impact sur les conditions de travail nécessite le plus souvent de consulter le CSE et de trouver un accord avec les syndicats. En outre, un important de travail de réorganisation est nécessaire pour conserver la productivité de l'entreprise.

Pourquoi être contre la semaine de 4 jours ?

Les principaux arguments contre la semaine de quatre jours concernent souvent les craintes de baisse de productivité, l'incapacité de certaines industries à s'adapter à ce modèle et les implications potentielles pour les clients et les partenaires commerciaux. Il existe également des préoccupations concernant la surcharge de travail sur quatre jours, ce qui pourrait entraîner un stress accru et un épuisement professionnel.

Pourquoi être pour la semaine de 4 jours ?

Les partisans de la semaine de quatre jours citent généralement des avantages tels que l'amélioration de l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée, l'augmentation de la satisfaction au travail et l'amélioration de la santé mentale. En outre, certains pensent que cela peut conduire à une productivité accrue, car les travailleurs sont plus reposés et plus engagés pendant leurs heures de travail. Il peut également contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en diminuant les déplacements quotidiens.

Qui décide de la semaine à 4 jours ?

La décision de passer à une semaine de travail de quatre jours est généralement prise par les dirigeants de l'entreprise, souvent en consultation avec les employés, le CSE et les syndicats. Dans certains cas, cela peut également être influencé par la législation nationale ou sectorielle.

Est-il possible de travailler 35h sur 4 jours ?

Il est possible de travailler 35 heures sur 4 jours, mais cela conduirait à faire des journées de 8h et 45 minutes. Il y a aussi des problématiques organisationnelles et des impacts sur la relation commerciale à prendre en compte.

Julie Merrer, juriste rédactrice en droit du travail

Julie Merrer

Juriste rédactrice

Juriste rédactrice spécialisée en droit des affaires et droit du travail

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