Comment bosser en équipe quand on préfère bosser solo ?
Que vous soyez salarié ou freelance, le travail en équipe vous terrifie ? Voici les conseils d’une experte pour réussir à bosser à plusieurs, sans que cela impacte votre travail. Zoom.
Non, travailler en équipe n’est une partie de plaisir pour tout le monde. Détrompez-vous. Et pourtant, la fameuse question “Préfèrez-vous travailler en solo ou en groupe ?” revient régulièrement en entretien d’embauche. Preuve que la cohésion et le travail d’équipe en entreprise sont indispensables.
Alors, comment faire lorsque l’idée de bosser en groupe nous terrifie, nous irise les poils et surtout lorsque le travail à plusieurs ne semble pas fait pour nous ? Pas de panique. C’est totalement normal, il suffit d’appliquer quelques conseils d’organisation et d’introspection pour que cela se passe au mieux.
Réussir à “construire le château tous ensemble”
Selon la coach professionnelle, Julie Hourdequin, qui aide les travailleurs à bien s’organiser au quotidien pour s’épanouir dans leur activité, “à plusieurs, on va plus loin” : “On est vite limité en solo. Travailler en équipe permet de développer la créativité et l’innovation. Pour les personnes qui ont du mal à être en groupe, ça peut être lié à plusieurs choses, l’environnement, la confiance en soi, etc. Il y a une part de travail à faire sur soi lorsque l’on est en équipe ainsi qu’une part à faire sur l’organisation”, précise l’experte.
D’après elle, l’organisation d’un travail en équipe est l’une des clés : “dans le cadre où un salarié doit travailler avec ses collègues, il est important de structurer la mission. La clé, c'est d’avoir dès le départ identifié les tâches et les rôles de chacun. En clair, il faut clarifier l’intention et les objectifs. Et on n’oublie pas que l’on construit tous le château ensemble.”
L’experte en coaching professionnelle a dévoilé les clés pour réussir à travailler en groupe. Elles reposent sur 4 idées :
- Le respect des compétences de chacun
- L’organisation des objectifs
- La division du travail
- La communication avec honnêteté, transparence, patience et compréhension.
Concrètement, pour réussir le projet en groupe et arriver au résultat final, il suffit de respecter ces fondements.
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#1 L’organisation et la répartition des tâches
Ce n’est pas une surprise, l’objectif final est toujours de : satisfaire son supérieur, son client. Pour cela, il faut cadrer le projet. Julie Hourdequin explique : “Il faut établir des tâches, des sous-tâches et les répartir sur un rétroplanning en ajoutant des deadlines. Il est aussi conseillé de prendre en compte les compétences et forces de chacun pour chacune des tâches. Tu ne passes jamais mieux à l’action que quand il y a un rendez-vous. Une deadline est efficace et favorise l’organisation. D’ailleurs, je conseille de réduire systématiquement le temps de la deadline”, indique la coach.
Par exemple, le rendu est au 25 mai, placez la deadline au 18 mai, cela vous permettra de vous “assurer que tout est parfaitement réalisé et de faire des retours s’il y en a”, précise Julie Hourdequin.
#2 Éviter les réunions inutiles
Le piège dans lequel il ne faut pas tomber : ce sont les réunions. Lors d’un travail en équipe, trop de réunions et calls peut être étouffant. “Ce n’est pas productif, affirme la coach, il faut trouver le bon équilibre. L’ajout d’une réunion de brainstorming une fois par semaine permet de faire le point et d’avancer dans le projet en laissant de la liberté à chacun.”
#3 Définir des temps de travail en solo
Pour tenir les deadlines et faire avancer le groupe, il est aussi important de dédier des temps de concentration où chacun.e travaille seul.e, et gère son rythme, avec ses besoins de pauses. Selon une étude Eve Sleep, “80% des Français ressentent le fameux “coup de barre” au cours de leur journée de travail”.
Sans oublier que selon une étude britannique, rapportée par le Daily Mail, le pic de productivité interviendrait à 10h26 du matin. Résultat : privilégiez les moments de travail en solo le matin afin que chacun.e puisse avancer sur ses missions, puis organisez une réunion pour faire le point l’après-midi.
Et du côté des freelances ?
Même constat pour les freelances. Il est parfois difficile pour une personne qui a l’habitude de travailler en solo d’être propulsée sur un projet avec plusieurs personnes - qu’elle ne connaît pas. L’experte en vie professionnelle l’assure : “Il faut suivre le même principe que pour un salarié : il faut poser une vision claire, une intention, en début de la réunion, comme par exemple : “aujourd’hui, on se voit pour pendant temps de temps et voilà l’objectif.”
Elle précise : “Il faut proposer des créneaux horaires et disponibilités en fonction de sa vie et de son activité tout en posant ses limites.” En clair, lorsque l’on est freelance, il faut trouver un compromis pour que tout le monde soit satisfait et pour que le travail, soit fait et bien fait.
Comment être transparent… quand on ne se voit pas ?
La coach indique que la question de franchise est souvent plus complexe en tant que freelance : “On se sent parfois moins légitime à être franc, lorsqu’on ne connaît pas une personne. Pourtant, il est primordial de faire preuve de transparence et de dire ce que l’on ressent.” En étant honnête, il y aura toujours un intérêt pour le projet qui ressortira.
Pour terminer, l’experte l’assure : “le temps, c'est la vie, si tu perds ton temps, tu perds ta vie”. Vous l'aurez compris, pour bosser en groupe lorsque l’on préfère rester solo, il vaut mieux travailler sur soi, établir un cadre clair et ne pas perdre de temps. En suivant ces règles, vous arriverez à clôturer de beaux projets. À vous de jouer !