Mal de dos au travail : le mal du siècle ?
7 français sur 10 souffriraient de mal de dos au travail. Mais pas de panique, on a des conseils pour redresser la barre.
Vous en avez (littéralement) plein le dos au travail ? Sachez que vous n’êtes pas seul-e : près de 7 salariés sur 10 souffrent de douleurs au dos d’après une étude de l’Ifop. Plus largement, les troubles musculo-squelettiques (TMS) arriveraient en tête de peloton des maladies liées au travail. Une chose est sûre : c’est celle qui nous tape le plus sur les nerfs.
Les TMS, des tendons sous haute tension
Les troubles musculo-squelettiques nous rendent la vie dure, car à la longue, ils peuvent handicaper nos moindres faits et gestes : douleurs aux muscles, aux tendons, aux nerfs et aux articulations. Un simple geste de travers aujourd’hui peut se transformer en torticolis demain.
Parmi les parties du corps les plus touchées par les TMS, on retrouve les mains, poignets et doigts en tête du podium à 38%, suivi par la lombalgie (le mal de dos) à 30%. Ce dernier représenterait à lui seul 20% des accidents du travail, aussi bien liés aux activités physiques que sédentaires.
3 facteurs peuvent être à l’origine des TMS, la majorité étant liés au travail sur écran :
- Activités répétitives
- Postures statiques
- Charges de travail excessives
“Redresse-toi”, “fais une pause”… les injonctions de nos parents qu’on reniait tant adolescent-e prennent désormais tout leur sens, jusqu’à devenir les préceptes de la vie au bureau.
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Transposés au monde du travail, les impacts liés aux TMS sont multiples (presque autant que la phobie de faire caca au travail) : absentéisme, perte de productivité, désorganisation des équipes, dégradation de l’ambiance de travail, inaptitudes au travail... Selon une étude de l’Ifop-Percko, la plupart des salariés (77%) attribuent ces douleurs à leur activité professionnelle, en particulier les salariés souffrant du dos quotidiennement (86%).
Selon la kinésithérapeute Léa Roman Clavelloux, la position assise prolongée serait le principal facteur de troubles musculo-squelettiques. Les métiers qui appellent au travail sur écran seraient donc les premiers concernés.
Concrètement, les TMS seraient nuisibles aussi bien pour les salariés que les entreprises :
- Santé publique : 30% des arrêts de travail (soit 2 mois d’arrêt) déclarés sont dus aux TMS. Un chiffre qui en cache un autre, car 42% des salariés souffrant d’un mal de dos admettent qu’il leur est déjà arrivé de ne pas oser demander un arrêt de travail à leur supérieur.
- Santé financière : on dénombre pas moins de 22 millions de journées de travail perdues chaque année en raison du mal de dos et des TMS. Ces derniers, lorsqu’ils sont reconnus comme accident du travail ou maladie professionnelle, impacteraient la hausse du taux de cotisation de l’entreprise.
Les solutions pour préserver son corps
Heureusement, il existe des solutions et des exercices simples pour (se) redresser la barre. Voici un résumé des moyens de prévention préconisées par l’INRS :
- Maintenez une bonne posture. Exit la position de crevette nichée au fond du canapé ; votre dos doit être droit et vos épaules dégagées. Votre écran doit par ailleurs être à la bonne hauteur pour éviter d'incliner la tête (valable aussi pour l’usage du smartphone).
- Faites des pauses régulières. Café, thé, promenade de santé… Tous les prétextes sont bons pour se dégourdir les jambes et le dos. A minima, il est recommandé de se lever et s’étirer toutes les heures.
- Travaillez sur un siège adapté. Au bureau comme en télétravail, se doter d’un fauteuil de bureau ergonomique est indispensable. Un bon siège doit soutenir votre dos et offrir une assise confortable. C’est votre dos et vos fesses qui vous diront merci. En bonus : compléter sa panoplie avec un bureau à hauteur réglable, pour goûter aux plaisirs du travail debout.
- Exercez-vous régulièrement. Last but not least, les exercices de renforcement du dos peuvent soulager et/ou prévenir la douleur. Les étirements doux tels que la rotation du torse peuvent aider. Et si vous souhaitez monter un cran plus haut, la salsa est une alternative convenable.
