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Léonard de Vinci, inventeur du premier CV de l’histoire

Le CV, tout comme la lettre de motivation, sont des outils devenus incontournables en matière de recrutement. Mais comment Léonard de Vinci en est-il devenu le premier inventeur ? On vous raconte.


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L’élaboration d’un CV et d’une lettre de motivation, ça reste le passage quasi obligé pour postuler à des offres d’emploi. Si ces deux outils sont aujourd’hui des incontournables du recrutement, des basiques, vous vous doutez bien que ça n’a pas toujours été le cas. Et qu’il y a eu une première. Et qu’il y a eu un petit génie derrière cette première.

Peut-être que ça ne vous a jamais empêché de dormir, ou alors peut-être que, comme moi, les inventions originales vous fascinent. Peut-être que, comme moi, vous êtes déjà resté‧e de nombreuses minutes, le regard dans le vide, à vous demander qui a eu l’idée, un beau jour, de mélanger de l’huile, du jaune d’œuf et du vinaigre pour créer cette sauce à nulle autre pareille : j’ai nommé, la mayonnaise. Spoiler : apparemment, c'est un certain Antonin Carême en 1815, un grand chef de l’époque. Mais je m’égare.

Si vous voulez découvrir comment Léonard de Vinci en est venu à inventer ce que l’on pourrait désigner comme le premier CV ou la première lettre de motivation de l’histoire, mais aussi éviter de vous poser ce genre de questions existentielles et briller en soirée, suivez le guide.

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Léonard le quidam

Eh oui, Léonard de Vinci n’a pas toujours eu la cote qu’on lui connait aujourd’hui. Pour comprendre le lien entre ce personnage et le premier CV de l’histoire, il faut revenir en 1482, à Florence, en Italie. Il fait beau, il fait chaud, Leonardo (oui, je me permets cette petite familiarité parce que j’ai bûché le sujet pour vous), Leonardo, donc, a 30 ans, mais la fame n’est pas encore au rendez-vous : il n’a pas encore peint la Joconde, ni la Cène. Il est ingénieur, il squatte chez les Médicis et il cherche… du travail. Eh oui, comme tout le monde !

Boss target : le duc de Milan

Leonardo cherche du taf, mais pas n’importe quel taf : il a ses exigences. Et il a d’ailleurs un coup de cœur pour un potentiel employeur : Ludovic Sforza, le futur duc de Milan. Lui, il cherche à recruter des ingénieurs militaires et vient de lancer une sorte d’appel d’offres : il veut faire construire la plus grande statue équestre du monde, en l’honneur de son père.

Pour se faire connaitre auprès du noble, Leonardo lui écrit une lettre dans laquelle il va lister toutes ses compétences, en tant qu’artiste et ingénieur. Et voilà : le premier Curriculum Vitae était né. Ou la première lettre de motivation, car dans le fond, ça y ressemble aussi beaucoup.

Une candidature de crâneur

Côté forme et fond, on peut dire que Leonardo avait mis le paquet. Et ça commençait comme ceci : “Ayant, très illustre Seigneur, vu et étudié les expériences de tous ceux qui se prétendent maîtres en l’art d’inventer des machines de guerre et ayant constaté que leurs machines ne diffèrent en rien de celles communément en usage, je m’appliquerai, sans vouloir faire injure à aucun, à révéler à Votre Excellence certains secrets qui me sont personnels, brièvement énumérés ici”.

Alors, Leonardo dit “brièvement”, mais il va quand même développer son savoir-faire en 10 points, le crâneur. Et même s’il vient de donner naissance au premier CV de l’histoire, le personnage est déjà rodé à l’exercice : il a bien identifié les besoins du potentiel employeur, il y expose précisément sa valeur ajoutée avec des exemples à l’appui, il markète ses créations et il propose même de faire ses preuves avec un cas pratique, le tout de manière très personnalisée.

Et comme Leonardo est très très motivé, il a joint à sa lettre une lyre sculptée en forme de tête de cheval. Petit aperçu de son talent, et petit clin d’œil au projet du futur duc : plutôt smart.

Alors, la question qui doit vous brûler les lèvres : est-ce que tout cet investissement a payé ? OUI. Puisque le duc de Milan est devenu un des plus grands mécènes de Léonard de Vinci, et qu’il lui a notamment commandé un des tableaux qui a fait accéder l’artiste au succès et à l’immortalité : je parle bien sûr de La Cène. Chapeau l’artiste, et merci pour l’invention !

Léa François

Journaliste

Journaliste qui écrit avec ses tripes, pour porter la parole de celleux qui ne l’ont pas toujours. A postulé ici le lendemain […]

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