Nouveau job : comment poser des congés payés la première année ?

Débarquer dans une nouvelle entreprise et demander des congés payés, ça peut paraître délicat. Depuis la nuit des temps, on entend même le “tu vas devoir attendre un an pour poser”. La bonne nouvelle, c’est que c’est faux.

Déjà, reprenons les bases. Si vous êtes salarié du secteur privé – en CDI, en CDD, en intérim ou même en alternance, vous avez le droit à des congés payés par votre employeur.

Sur une année travaillée, ça donne au minimum 25 jours ouvrés, c’est-à-dire comptés du lundi au vendredi, ou 30 jours ouvrables, du lundi au samedi. On dit “au minimum” car ça peut évoluer selon votre âge, votre ancienneté dans la boîte ou votre situation familiale.

Sur le papier, c’est sympathique. Mais dans les faits, vous devez cotiser. Concrètement, vous obtenez des jours par mois travaillé, (la plupart du temps, deux et demi). Et ils se cumulent non pas pour l’année en cours, que l’on appelle N, mais pour l’année suivante, N+1.

Ces années, elles sont souvent établies du 1er juin au 31 mai. Mais ça dépend des entreprises, puisque ça peut aussi courir de janvier à décembre.

Par exemple, si vous avez entamé un contrat en août 2024, vous n’aurez pas de congés à votre arrivée. Ensuite, d’août 2024 à mai 2025, vous cumulerez 2,5 jours de congés par mois pour l’année N+1. Ce qui voudrait dire que vous devriez attendre juin 2025 pour partir en vacances et profiter de vos jours durement gagnés.

Ce système a existé jusqu’à ce que la loi El Khomri vous autorise à poser par anticipation, en 2017. En gros, ça vous donne le droit de profiter directement de vos jours cotisés au lieu d’attendre.

Vous avez le choix entre tout prendre par anticipation, prendre quelques jours ou attendre un an pour vous caler sur le rythme de base. Mais ça, c'est à vous d’en décider, avec l’accord de votre employeur.