4 signes qui montrent que vous êtes dans une boite toxique
Au mieux, vous êtes désengagé-e. Au pire, vous avez la boule au ventre chaque matin : l’un comme l’autre, ces symptômes peuvent découler de votre environnement de travail. Alors voici 4 signes à repérer pour en avoir le coeur net.
1. Vous ressentez une mauvaise ambiance dans l’air
…Et non, on ne parle pas du burrito que votre collègue Sandrine a réchauffé ce midi. Ici, on fait surtout référence à l’atmosphère anxiogène, voire malsaine qui peut peser dans les bureaux.
Quelques exemples :
- Si vous avez la sensation que vos collègues sont constamment en train de se plaindre ou de se disputer,
- Si des signes de tension s’accentuent entre différents membres de l'équipe, sans parvenir à un terrain d’entente,
- Si des rumeurs infondées se propagent en continu…
À petites doses, ces signaux sont presque considérés comme normaux, voire inéluctables à la vie d’entreprise. Mais à plus grande échelle et sur la durée, ils pèsent sur le moral des troupes et peuvent nuire à votre bien-être au travail.
Et si l’envie de claquer la porte pour ces raisons vous semble exagérée, on vous rassure : plus de 40% des Français pourraient changer d'emploi en raison d'une mauvaise ambiance de travail, selon une étude OpinionWay pour Monster. Mais l’idéal est avant tout d’évoquer le sujet auprès de votre N+1 ou votre service RH - au cas où ils ne seraient pas déjà alertés…
La rédaction vous conseille
2. Vous observez un turn-over ou un taux d’absentéisme élevé
Les messages d’adieux et les pots de départ s’enchaînent dans votre boîte ? Ou bien vous remarquez que vos collègues tendent à déserter les bureaux ? Alors c’est peut-être signe qu’il y a de la toxicité dans l’air.
Mais avant de crier au loup, il est important de retracer la raison de ces départs ou absences. Si certaines sont effectivement synonymes de toxicité, d’autres seront davantage structurelles (problématiques aussi, on vous l’accorde). Parmi les causes principales, on retrouve :
- Une inadéquation entre le poste et le salarié : un ressenti qui se manifeste surtout dans les premiers mois suivant l’embauche. Le salarié se retrouve alors désengagé de ses missions, voire frustré.
- Un manque de soutien ou de reconnaissance dans son travail : bien que la culture du feedback (et ses variantes, comme la méthode sandwich) soit sur toutes les lèvres, le manque de reconnaissance est encore déploré par les employés. D’autant plus que 98% des collaborateurs se désengagent en l'absence de feedbacks, selon une étude Officevibe.
- Un manque d’opportunité et de croissances : nombreux sont les employés à vouloir monter en grade ou en compétences, et c’est dans l’intérêt des employeurs de les accompagner, notamment dans une optique de fidélisation. Mais lorsque la réponse se fait attendre - ou pire, ignorer - certains décident de voir ailleurs…
- Une surcharge de stress (voire un burn-out) : à petites doses, un shot d’adrénaline peut aider à mieux performer. Mais si la pression ne cesse d’augmenter, elle devient alors toxique.
3. Vos résultats semblent compter plus que votre bien-être
Si votre entreprise n’a que le mot “productivité” ou ses variantes à la bouche (performance, efficacité…) en négligeant la santé mentale et l’épanouissement des troupes, il s’agit là d’un red flag assuré.
Parmi les scénarios fréquents :
- Réduction des coûts liés aux ressources humaines, tandis que les ressources matérielles et financières augmentent,
- Suivi des objectifs sans relâche, jusqu’à tourner à l’obsessionnel,
- Tendance à comparer les performances entre les salariés,
- Sentiment de compétition entre collègues. Koh-Lanta c’est sympa à regarder, moins à subir au travail…
4. Vos supérieurs n’échangent pas (ou peu) avec vous
La communication est fondamentale, d’autant plus lorsqu’elle concerne les relations hiérarchiques. Si vos supérieurs jouent à l’autruche, c’est souvent mauvais signe… Une communication saine avec votre N+1 devrait inclure :
- Une confiance mutuelle,
- Des échanges sur vos missions et vos perspectives,
- Des retours constructifs,
- Une aide pour surmonter les points bloquants que vous pouvez rencontrez.
Car à bien des égards, la générosité devrait être la première compétence des managers.
- Vos bureaux sont vides à 20h (maximum). Non pas que vous y restiez pour vérifier… n’est-ce pas ?
- Vos collègues et votre N+1 ont la culture du merci, et plus largement de la reconnaissance.
- Votre manager sollicite votre avis, et va au-delà du “j’ordonne, tu exécutes”.
- La culture de l’échec est acceptée (et même encouragée !)