Conditions, durée, chômage… Ce que vous devez savoir sur la période d’essai

Adorée ou détestée, la période d’essai est à prendre au sérieux au début d’une nouvelle aventure professionnelle. Et il faut savoir…
#1 - Elle n’est pas obligatoire
Eh oui ! Les entreprises sont libres comme l’air. Elles peuvent choisir d’imposer une période d’essai à leurs nouvelles recrues, comme de la supprimer totalement. Ce qui est d’ailleurs le cas de la société lyonnaise Tie-up. “Finalement, c’était plus de contraintes qu’autre chose [...] ”, nous racontait la cofondatrice Charline Keller.
Si vous êtes salarié et que vous venez d’intégrer une nouvelle boîte, vous devez vous adapter. Ce qui veut dire que si la période d’essai est indiquée sur votre contrat de travail, il faut la respecter.
💡 La période d’essai est à différencier de l'essai professionnel (une épreuve de courte durée préalable à l’embauche) et de la période probatoire (mise en place si vous obtenez un nouveau poste au sein de votre entreprise).
#2 - Elle a une durée maximale
Une durée cadrée, et qui dépend de votre statut.
Pour un CDI, la période d’essai commence le premier jour travaillé et elle peut durer…
- Jusqu’à 2 mois maximum pour les employés et ouvriers
- Jusqu’à 3 mois pour les agents de maîtrise ou techniciens
- Et jusqu’à 4 mois pour les cadres
⚠️ Attention car elle peut être renouvelée une fois, ce qui multiplie tout par deux. Ce qui peut donner jusqu’à 8 mois pour les cadres, par exemple.
En CDD, il faut compter jusqu’à 2 semaines d’essai pour 6 mois de contrat, et un mois au-delà, sans renouvellement possible. Enfin pour les intérimaires, ça va de 2 à 5 jours selon le nombre de semaines ou de mois de travail. Sans renouvellement non plus.
#3 - Vos absences ne comptent pas
C’est une petite subtilité qui a son importance. La fin d’une période d’essai se décale avec les congés (payés, familiaux, sans solde) que vous prenez, et vos absences. Ce qui signifie que chaque jour passé loin du taf = à un jour en plus avant la validation.
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#4 - Elle peut être rompue par l'employeur OU le salarié
La période d’essai n’est pas qu’un moyen, pour l’employeur, d’évaluer les aptitudes du salarié. Elle permet aussi à ce dernier de vérifier si le poste lui convient. Il existe donc deux cas de figure.
Votre employeur n’est pas convaincu. Il doit vous prévenir à l’avance selon la durée du contrat. C’est ce que l’on appelle le délai de prévenance.
Vous souhaitez partir. Et vous devez prévenir votre employeur. Par téléphone, mail, ou encore lettre recommandée. Peu importe, même s’il est toujours préférable de garder une trace écrite. Et là encore, il y a un délai de prévenance.

(Source : Legalstart)
#5 - Elle ne donne pas forcément droit au chômage si on la rompt
Si la période d’essai est rompue, vous pouvez vous retrouver sans emploi. Et dans ce cas, vous devez partir du principe que vous toucherez les allocations chômage. Sauf si
- Vous avez démissionné de votre précédent emploi, et que vous l’avez occupé moins de 3 ans.
- Vous avez mis fin à votre période d’essai, ce qui est considéré comme une démission.
Cependant, il y a exception si :
- Vous justifiez de moins de 65 jours travaillés depuis l’ouverture de vos droits au chômage
- Le contrat duquel vous avez démissionné a duré moins de 8 jours calendaires (du lundi au dimanche)
- Le contrat représentait moins de 17 heures par semaine
Il existe aussi 17 cas de démissions considérées “légitimes”, comme la démission-reconversion, ou la démission pour suivi de conjoint. Toutes ces infos sont à retrouver sur le site de France Travail.




