Santé des femmes : 5 tips pour mieux la prendre en compte au travail

43%. C’est le pourcentage de femmes qui ont eu besoin de cacher à leur employeur la vraie raison de leur absence, qui était liée à leur santé reproductive (règles, PMA, ménopause…). Ça fait presque 1 femme sur 2.

Devant ce chiffre, et plein d’autres tout aussi inquiétants, on a décidé d’y consacrer un dossier, pour comprendre pourquoi la santé des femmes est un sujet invisible au travail, alors qu’il y a toute sa place.

Que ce soit pour des raisons éthiques et/ou économiques, c’est dans l’intérêt des entreprises de mieux prendre en compte la santé des femmes au travail. Mais comment donc peut-on faire ? On est sympas, on vous a un peu mâché le travail en vous listant 5 tips à mettre en application illico pronto.

C’est vraiment le nerf de la guerre pour lutter contre les tabous et les biais de genre. Avant même de vouloir mettre en place des actions de terrain, il faut d’abord veiller à installer une culture d’entreprise inclusive. Concrètement, ça peut passer par des ressources mises à disposition des salarié‧es comme des guides, mais aussi l’organisation de conférences et d’ateliers.

L’idée, c’est de sensibiliser aussi bien les hommes que les femmes, car nous sommes nombreux‧ses à méconnaître ces sujets, y compris chez les principales concernées. En revanche, pour aider à lever les tabous, il est aussi confortable pour les femmes de pouvoir bénéficier de cercles de parole en non-mixité.

L’entreprise peut également instaurer des Save the date à l’occasion des journées mondiales de sensibilisation (pour l’endométriose, la ménopause, le Sopk…) afin de donner davantage de visibilité à ces sujets.

Que ce soit pour rendre un peu plus supportables les symptômes du SPM, des règles, de l’endométriose ou de la ménopause, il y a tout un tas de petites choses qui peuvent être améliorées dans les locaux des entreprises.

Ça peut paraitre bête, mais installer systématiquement des poubelles à l’intérieur des toilettes, c’est encore loin d’être acquis dans tous les secteurs pro. Si on veut aller un peu plus loin, on peut même mettre des protections périodiques à disposition des personnes menstruées.

Pour les femmes qui ont choisi d’allaiter leur enfant, les entreprises peuvent prévoir un local dédié afin que les salariées puissent s’y installer en toute tranquillité (rappelons tout de même que cette disposition est tout simplement obligatoire pour les boites de plus de 100 salarié‧es).

Les managers ont beau vouloir soutenir les salariées, “seulement un tiers d’entre eux ont estimé avoir reçu une formation appropriée, une assistance des ressources humaines ou disposé de politiques pouvant les guider efficacement” peut-on lire dans le rapport sur la santé au travail de l’organisme Ninti.

De leur côté, les salariées se plaignent d’un manque de compréhension des managers et des RH. C’est typiquement auprès d’entreprises innovantes comme Ninti Health que les entreprises peuvent se faire accompagner.

Il suffit de tendre l’oreille et d’écouter les femmes : un peu plus de télétravail, quelques aménagements d’horaires, c’est ce que les salariées demandent et ça change TOUT.

À titre d’exemple, concernant les douleurs menstruelles sévères qui affectent environ 10% des femmes en âge de procréer, 67,7% des femmes ont indiqué qu’elles souhaiteraient avoir une plus grande flexibilité dans leurs tâches et leurs horaires de travail pendant leurs règles (étude Schoep et al., 2019).

Et pourquoi pas aller encore plus loin avec des congés dédiés comme l’arrêt menstruel, le congé gynécologique, etc.

Savoir qu’il y a des personnes spécifiques vers qui se tourner pour s’informer sur ces sujets en interne, ça peut être un vrai soulagement pour les salariées. Ce sont autant de personnes de confiance vers qui se tourner, mais ce sont surtout des salarié‧es formées sur ces enjeux et qui pourront donc vraiment bien orienter, en plus d’être de potentiels relais auprès de la hiérarchie.