Corps de métier

Miroir, Miroir, dis-moi qui est le plus beau pro ?

Vous êtes-vous déjà demandé‧e si vous étiez avantagé‧e par votre physique ? Très certainement, votre humilité ou modestie naturelle vous pousserait à dire que “non, pas du tout, moi je suis tout à fait banal‧e, il y a plus joli‧e que moi, tu sais”. Mais, admettons que vous soyez seul‧e face au miroir, que vous soyez le seul témoin de la scène : quelle serait votre réponse face à votre reflet ?

Il n’y a pas de mal à s’aimer, s’apprécier, se trouver beau, désirable… loin de là. Ça booste la confiance, ça permet de faire plus de choses, mais que se passe-t-il quand cette confiance vous est attribuée par un recruteur ? Quand on vous choisit au détriment d’un ou d’une autre parce que… vous êtes agréable à l’œil ? Et surtout que ce choix… n’est pas conscient ?

Parmi les nombreuses discriminations qui existent dans la société, celle de notre image, celle que l’on renvoie, celle que l’on ne maitrise pas tout le temps, est la plus injuste.

Le Défenseur des droits parle d’ailleurs de “caractéristiques physiques innées ou apparues, non modifiables (traits du visage, silhouette, corpulence, couleur des yeux, de la peau, handicap visible…)”.

N’oublions jamais que le physique n’est pas une compétence, et ne devrait pas être considéré comme tel au boulot.

Par Yannick Merciris